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    Projet VTT

    Collège Saint-Martin – ISM Pairay Seraing

    2004

    Structure d’accueil du projet

    Le projet concerne le site du Pairay du Collège Saint-Martin, école secondaire située à Seraing qui accueillait au démarrage du projet  un nombre limité de classes hors enseignement général. Ce  site est proche de  bois communaux où l’on trouve des km de chemins de promenades pédestres et cyclistes.

    Constats et ressources de départ

    Le projet  est à la base l’initiative d’un professeur du premier cycle. Il s’adresse aux élèves de FOBA (Formation de base en français et en mathématiques) qui ont souvent des difficultés familiales couplées à des attitudes problématiques par rapport à la scolarité. Ils sont  souvent amorphes, ont un univers restreint, peu de prise sur leur vie et peu de rêves.  Ce professeur a rapidement pu établir des collaborations avec certains collègues pour construire son projet.

    Objectifs et concrétisation du projet

    Dans un premier temps, le professeur encadre les élèves pour les mettre en action autour d’un projet d’achat, d’entretien et d’utilisation de vélos VTT.   Chaque élève se voit attribuer un vélo déterminé dont il est responsable. On utilise les VTT pour des activités  d’adresse et de souplesse dans la cour de récréation et pour des sorties récréatives et  ‘découvertes’. Le plus souvent, les balades sont programmées au début le mercredi, jour du cours d’éducation physique puis le vendredi  lors d’atelier plus longs. Certaines activités  concernent un groupe-classe tout entier, d’autres des groupes plus petits (par exemple, rien que des filles).  Elles sont le plus souvent couplées à des animations (autour de l’origine des lieux-dits, de la flore et la faune, des exercices d’orientation, des barbecues. Différentes rencontres sont organisées avec un champion VTT ou  un vendeur ou concepteur de vélos). Dans un second temps, les balades s’étendent à des classes d’élèves plus âgés de l’implantation. Grâce à l’achat d’une remorque, on peut diversifier les itinéraires et découvertes  proposées, proposer des activités de deux jours où les jeunes délogent (découverte du RAVEL sur 120 KM…). Les deux professeurs d’éducation physiques se sont impliqués.

    Un autre pan du projet concerne la location et l’entretien des vélos. Pour une somme symbolique, les élèves des classes du projet peuvent emprunter le vélo pour des balades hors école. Au-delà, le projet veut responsabiliser les élèves  dans l’entretien des vélos (avec un professeur de mécanique  partenaire) et dans la gestion administrative et financière des locations sur demande  d’autres écoles et d’associations de jeunesse. Un des buts était de faire rentrer un peu d’argent dans la caisse pour rendre ce projet autonome financièrement. Il a fallu créer un vélo-wash et un espace d’entretien et de rangement pour les vélos.

    Au fur et à mesure d’autres micro-projets ont vu le jour. Grâce à l’achat de matériel informatique et d’une caméra et  à l’implication d’un nouveau collègue spécialisé dans ces technologies, les élèves ont pu témoigner de ce qu’ils avaient fait, vu et appris,  en faire profiter d’autres classes, garder des traces à partager en famille. Chaque élève a créé son skyblog personnel.  Avec les aînés du site, ils ont pu réaliser un reportage pour les portes ouvertes de l’école et se faire connaître de manière positive sur les autres implantations de l’école au public plus aisé.

    Progrès réalisés – points forts du projet

    Les jeunes ont couvert un patrimoine local qu’ils ne connaissaient pas. On a remarqué peu de problèmes durant les sorties. Plus, en  amont, les élèves ont pris des responsabilités sous les encouragements du professeur (écrivant par exemple une lettre au directeur pour disposer des caves, peignant les locaux). Ils ont également étendu leurs compétences techniques et sociales. Des ponts ont été faits  avec des associations de jeunesse  rejointes par certains  jeunes de l’école durant les congés.

    L’absentéisme a diminué de lui-même et le climat d’établissement s’est largement amélioré.

    On a remarqué que chaque enfant ne savait pas nécessairement rouler à vélo et que l’apprentissage était bénéfique à divers niveaux, au niveau de la confiance en soi, du sentiment d’autonomie et de la maîtrise de l’espace. C’est d’autant plus vrai pour les jeunes filles souvent peu encouragées à faire du sport et à s’éloigner de chez elles, de leur quartier, aussi peu enclines à porter des pantalons confortables.

    Effets positifs non attendus

    Un effet ‘santé’ qui dépasse cette anecdote : une mère d’un enfant en surpoids a d’abord refusé que son fils fasse du vélo. Mais le garçon de lui-même, encouragé par le groupe, est remonté  sur le vélo, a repris goût au sport et la maman est venue remercier. Le projet a permis de distendre quelque peu l’esprit de clan, la pression de faire et penser comme les autres pour être ‘reconnu’. Il y a eu de beaux moments de partage et de solidarité. Les professeurs se sont mouillés plus qu’avant pour accompagner les élèves dans leurs choix d’orientation et de métier.

    Difficultés et résistances

    Au fur et à mesure du projet VTT, les activités mixtes ont progressivement disparu, les garçons recherchant des défis et se plaignant des filles à la traîne et ces dernières positivant  cette mise à l’écart. Les animateurs n’ont pas su comment s’emparer de cette question. Certains jeunes n’ont pas mordu au projet et ce problème a varié en intensité selon l’année.

    A un certain moment, il a fallu renoncer au prêt, à la location de vélos car les jeunes ne se sont pas assez impliqués et c’est devenu trop lourd pour les adultes au vu des problèmes rencontrés (retards, détériorations). Il y a alors eu une extension/réorientation du projet autour d’un atelier ‘art-room’ pour offrir un autre type d’activité (artistique ici) et pour faire rentrer un peu d’argent pour préparer l’avenir. Mais le risque est apparu de quitter la légalité quand on propose une activité commerciale comme le lettrage…

    Poursuite du projet

    Nous n’avons pas d’informations sur ce que sont devenus le projet et le promoteur.

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